Rappel à l’ordre pour Europe 1 : le CSA sanctionne le sketch de Canteloup sur l’affaire Théo

Rappel à l’ordre pour Europe 1 : le CSA sanctionne le sketch de Canteloup sur l’affaire Théo
Dans une décision rendue le 31 août, le CSA a signifié à Europe 1 une mise en demeure en rapport avec la diffusion en direct d’une chronique de l’humoriste Nicolas Canteloup sur les antennes de la station en février dernier. Le gendarme audiovisuel s’est donc rangé du côté des nombreux plaignants qui l’ont saisi suite au sketch radiophonique qui avait créé une vive polémique.

La saison des décisions du CSA concernant les potentiels dérapages survenus dans le paysage audiovisuel français au cours des derniers mois se poursuit. Après C8 qui a été durement sanctionné pour la diffusion d’un canular homophobe sur l’émission TPMP, et la récente mise en demeure de Canal+ pour la diffusion de chants homophobes sur J+1, c’est à Europe 1 que le gendarme du Paf a adressé une mise en demeure. Saisi par diverses plaintes suite à la diffusion d’un sketch de Nicolas Canteloup lors de sa revue de presse humoristique du 8 février dernier, le régulateur a statué en rappelant à l’ordre la station radio, avec à l’appui, la menace d’une sanction en cas de récidive.

« Atteinte à la dignité de la personne humaine »

C’est ainsi que les sages du CSA ont qualifié les propos tenus par l’humoriste pendant la séquence mise en cause. Pour rappel, l’animateur de « C’est Canteloup » sur TF1 avait abordé sur le ton de l’humour, l’affaire Théo, du nom d’un jeune homme de 22 ans victime d’une arrestation musclée par des policiers. Gravement blessé, Le jeune homme avait accusé les policiers de viol. Imitant la voix de François Hollande, Nicolas Canteloup avait alors tenu des propos moqueurs, essayant un rapprochement avec le mariage gay. Choqués, de nombreux auditeurs avaient alors réagi, aussi bien sur les médias traditionnels que sur les réseaux sociaux. Ainsi, même les excuses en direct du chroniqueur, dès le lendemain de l’émission, n’avaient pas empêché la polémique d’enfler, et le CSA d’être saisi.